«Le monde du recrutement a besoin de repères» – Paperjam

  Laurent Chapelle et Gwladys Costant veulent instaurer une déontologie forte
                                                                                                et une transparence des pratiques. (Photo: Jan Hanrion)

 

Une nouvelle fédération professionnelle dédiée aux métiers du recrutement et de la chasse de tête vient de naître dans le giron de la Fedil. Les ambitions de ses six fondateurs: professionnaliser le secteur, l’équiper d’une déontologie forte et défendre l’emploi grand-ducal.

Ce 4 février a lieu la première assemblée constituante de la toute jeune fédération des professionnels du recrutement Recruitment, search and selection, dans les cartons depuis 18 mois. Ses membres, des cabinets de recrutement pour la plupart, se fixeront des lignes directrices pour l’année. «Il était temps de créer cette fédération! Le monde du recrutement a besoin de repères et de règles. Il a toujours été très libre, il doit à présent se professionnaliser. Il y avait une vraie demande et une attente des professionnels du secteur», indique Gwladys Costant, membre fondatrice de la fédération et fondatrice de Go to Freedom.

Une des priorités sera de définir un code de déontologie commun. «Un cadre fort et une éthique prononcée ne peuvent être que des accélérateurs et des gages de qualité pour le secteur», poursuit-elle. Suivant l’exemple de la FES (Fedil Employement Service), sa grande sœur spécialisée dans l’intérim née en 1994, la fédération du recrutement a choisi de gagner les rangs de la Fedil pour bénéficier à la fois de contacts et de conseils sur la manière de monter une telle structure.

Promouvoir l’emploi local

Ces dernières années, le recrutement grand-ducal a connu des changements notables. Il a notamment dû composer avec un chômage inédit. Si les créateurs de la nouvelle fédération se sont inspirés d’initiatives étrangères, elle est fière de son ancrage local. «Le marché luxembourgeois est très différent de ses voisins», souligne Laurent Chapelle, membre fondateur de la fédération aux côtés d’Annie Burton, Gwladys Costant, Agnieszka Zajac, Sébastien Pourbaix et Thierry Ernst. «Les méthodes sont différentes. On ne se contente, par exemple, que très rarement du marché luxembourgeois. Un recrutement au Luxembourg est presque automatiquement international. Surtout que le marché accueille environ 149.000 frontaliers tous les jours.» Parmi les points communs des futurs membres: proposer des contrats de longue durée et des services de qualité.

«Le métier de recruteur est fait d’écoute»

Laurent Chapelle, membre fondateur de la fédération

La structure s’adressera également aux candidats et proposera, dans quelques mois, un label de qualité. «Ils doivent savoir à quel niveau de service ils ont droit et comment ils peuvent être accompagnés, poursuit Laurent Chapelle. Bien fait, le métier de recruteur est fait d’écoute et d’investissement. Chaque recrutement est unique. En améliorant la transparence sur les pratiques, tous les acteurs de l’emploi seront gagnants.» Soucieuse de la lisibilité du secteur, la fédération s’attèlera aussi à clarifier et expliquer les différents métiers liés au recrutement. «Pour être crédible, le métier doit se structurer. Les recruteurs pourront ainsi mieux faire leur métier et accompagner l’emploi de manière plus efficace», achève-t-il.

(Florence Thibaut/Paperjam)

Source

Scroll to Top